mercredi, février 27, 2013

Répression lors de la manif étudiante à Montréal le 26 février

Voici une vidéo qui montre que ce ne sont que quelques balles de neige qui ont poussé les agents de la "Brigade Urbaine" du SPVM à foncer dans la manif...
Brigade urbaine du SPVM, 26 février 2013 from Moïse Marcoux-Chabot on Vimeo.

S'il n'y avait pas de policiers harcelants dans les manifs, peut-être qu'il n'y aurait pas de balle de neige qui leur serait lancée dessus? Qu'est-ce que vous en pensez?

Un peu comme certains anarchistes disent "pas de propriété... pas de vols!", on peut dire "pas de flics, pas de balles de neige sur les flics!"

La seule présence de la police lors des manifs est une forme d'intimidation à laquelle certaines personnes répondent avec des balles de neige. Est-ce vraiment une attaque armée?

Si une balle de neige est une arme, les batailles de balles de neige entre amiEs sont-elles des fusillades? Non, alors qu'est-ce qui justifiait cette attaque du SPVM?

Faire respecter leur autorité? Ne pas perdre la face devant des "osti de carrés rouges"? Est-ce qu'on doit revendiquer que le service de police soit pus gentil? plus patient? Peut-être aussi que là n'est pas la question.

D'une manière générale, le travail des policiers n'a rien vraiment à avoir avec l'idée d'assurer la sécurité de quiconque, mais plutôt avec celle de protéger la propriété et la prospérité économique du centre-ville. Les règlements municipaux qui permettent de rendre illégale une manifestation qui n'annonce pas son trajet à l'avance et d'arrêter quiconque qui porte un masque, facilitent dans ce sens le travail des policiers.

En effet, dans le cadre d'une "manifestation a priori illégale", la moindre petite infraction, justifie l'intimidation, la traque, la charge, les bombes lacrymogènes, les poursuites et les arrestations. Ainsi en rendant illégales les manifs, les policiers peuvent sous le moindre prétexte chercher, cibler et arrêter... par une force brutale par laquelle ils agissent en toute impunité.

Après avoir mis la main sur n'importe quel individu qui ose la confrontation ("les criminels") on prend bien soin de les soumets ensuite à une mascarade judiciaire qui représente la véritable condamnation sur l'individu en question: billets, amandes, comparutions, accusations, conditions, etc... etc... la judiciarisation bref. Sur ce terrain l'individu est isolé, seul -avec son avocat- face au système judiciaire, seul, sans rapport de force face à la loi car c'est dans la solidarité qu'on est fort, et la loi étant du côté des riches et du maintien de la paix sociale, toute entrave au capitalisme et tout refus de la soumission est criminelle.

La presse en manque de sensations fortes et d'images qui font peur de "gens violents", s'est vite empressée de crier à la "violence" et au "dérapage".

À la vue des images de cette vidéo, on voit que les militants et les militantes de l'ASSÉ restent les seulEs à recevoir le blâme dans des situations de confrontation entre manifestants et force de police, tandis que le rôle de la police dans le dénouement d'une manifestation est toujours central... "Pas de flics, pas d'affrontements avec les flics". Mais s'il n'y avait plus de flic, il n'y aurait plus de capitalisme? oui peut-être, et c'est pour ça qu'elle est toujours là.

La répression, c'est la nécessité économique capitaliste d'assurer la reproduction et l'accumulation de la valeur marchande qui affirme sa violence contre l'insubordination politique et sociale, mais ça, vu que le pouvoir capitaliste en place ne peut pas être remis en question, on peut ne pas en parler et c'est les manifestantEs les méchants et les méchantes.

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